Une Blockchain pour lutter contre la déforestation de l'Amazonie
La Tokenisation de la forêt
La Blockchain pourrait aider à résoudre certains problèmes, même environnementaux comme la déforestation en Amazonie. Le Brésil, s’il le souhaitait, pourrait tokeniser les mètres carrés de forêt afin de les vendre à des particuliers / pays étrangers grâce à des tokens, appelés par exemple « Amaz ». Chaque token virtuel émis représenterait un morceau de terre réel.
Devenir propriétaire
Les personnes pourraient ainsi acquérir un morceau de forêt amazonienne. L’Amaz permettrait de fractionner les mètres carrés de la forêt en morceaux plus petits, toutes les bourses pourraient ainsi participer au projet. L’Amazonie connue pour être le poumon de la Terre serait ainsi détenue par tous, et donc tout le monde en serait responsable. Elle ne serait ainsi ni l’otage des gouvernements brésiliens ni un poids pour eux.
Devenir responsable
Le système pourrait ne pas fixer un endroit précis de la forêt, c’est-à-dire que vous deviendrez acquéreur d’un morceau de forêt, mais sans en connaitre la localisation exacte. Pourquoi ne pas donner la localisation exacte ? Tout bonnement pour qu’en cas de problème, par exemple des incendies, tous les propriétaires se sentent concernés. On éviterait alors le désintérêt pour un morceau de forêt qui n’est pas le sien.
Cela permettrait également une action en justice de groupe, en cas d’incendie volontaire ou de disparition d’un emplacement de forêt pour une occupation illégale. Tous les propriétaires pourraient ainsi lancer une action en justice et peser de tous leurs poids.
Les propriétaires des tokens auraient bien entendu l’obligation de laisser la forêt telle qu’elle est, il est absolument hors de question de favoriser une privatisation à outrance (trop de mètres carrés à une seule personne) qui pourrait favoriser la déforestation ou l’exploitation. On inclurait ainsi un Smart Contract, qui mettrait en place des conditions pour interdire l’exploitation de la forêt.
Financer la préservation
En contrepartie, les fonds obtenus par l’émission des tokens pourraient financer, en toute transparence, des associations pour aider la préservation et la protection de l’environnement. Les tokens auraient vocation à être des actes de « propriétés » garantissant la non-exploitation des surfaces concernées.
Afin de connaitre l’étendue de la zone concernée, le Smart Contract pourrait contenir les coordonnées GPS des contours de la forêt amazonienne. En cas de non-respect des règles inscrites dans le Smart Contract, les tokens auront ainsi la possibilité d’être utilisés comme des preuves.
Un problème politique ?
L’un des freins à ce projet est bien évidemment le fait qu’actuellement l’Amazonie appartient à l’État brésilien, et que celui-ci ne souhaitera surement pas perdre une aussi grande parcelle de son territoire. Ce projet semble d’ailleurs impossible sous le régime de J. Bolsonaro, mais plutôt à l’avenir avec un dirigeant tourné vers l’environnement, ou du moins une personne voulant éloigner la forêt de la corruption qui gangrène le pays. Les fonds récupérés par les entités qui génèrent les tokens seront donc utilisés pour la protection de la forêt et faciliteront la transparence du projet.
La Blockchain utilisée devra être publique, ou alors de consortium, sous l’égide de diverses organisations internationales ou associations qui seraient détachées de toute pression politique. Des audits et études de l’état de la forêt devront avoir lieu régulièrement, pour qu’au moindre écart, les propriétaires puissent faire des recours.